Dans cet article, retrouvez un détail des différents chemins et formations possibles pour travailler ou se reconvertir dans l’agriculture urbaine. Si la permaculture vous intéresse ou que vous voulez changer de profession, n’hésitez plus ! Voici le témoignage de Baptiste sur sa reconversion pour devenir chef de projet paysage pour Cultures en Ville.  

De la professionnalisation en agriculture urbaine

La permaculture vous intéresse ? L’agriculture urbaine aussi ? Vous désirez changer d’activité professionnelle ? Pourquoi et comment faire ? On vous dit tout.   

Depuis une dizaine d’années, l’agriculture urbaine et l’aménagement paysager questionnent et attirent. Chez Cultures en Ville, nous recevons régulièrement des questions de personnes désireuses de se former et de se reconvertir. Nous accueillons des étudiants en alternance dans tous les domaines de notre entreprise.   

Pour travailler en agriculture urbaine, la formation s’avère essentielle. Comme l’explique l’AFAUP (Association Française d’Agriculture Urbaine Professionnelle) : “la réintroduction de l’agriculture en ville demande des savoirs et savoir-faire technique, logistique et organisationnel pour concevoir, aménager et gérer des projets agricoles sur des espaces urbains contraints.”  

Au travers de ce billet, nous allons donc tenter de comprendre l’ensemble des possibilités existantes pour travailler en agriculture. 

Les formations vers la permaculture

Tout d’abord, il faut revenir sur l’ensemble des formations diplômantes du secteur.  

Il existe différents parcours pour se former ou se reconvertir. Parmi ces formations, les plus courtes s’articulent de la sorte :  

  • Dans les CFA (centre de formations d’apprentis), on se forme en entreprise auprès d’un maitre d’apprentissage. Ce type d’établissement permet de préparer différents diplômes professionnels comme le bac professionnel, la licence professionnelle, le CAP ou le BTS sur lesquels nous allons revenir.  
  • La Licence professionnelle repose sur un objectif d’insertion professionnelle directe. Elle permet de se former en 1 à 3 ans. Cette formation permet de se former directement auprès d’une entreprise en alternance.  
  • Le CAP ou certificat d’aptitude professionnelle, commence juste après le lycée ou dans des organismes de formations en tant qu’adulte. Il s’agit de deux ans de formation en entreprise pour obtenir une qualification d’employé qualifié. 
  • Le BTS ou brevet de technicien supérieur est une formation en bac+2 (bac obligatoire) considérée comme plus intense qu’un CAP avec un accès sélectif sur concours et un rythme plus soutenu, ce diplôme peut s’effectuer en formation initiale avec des stages ou en alternance en entreprise  
  • Enfin, le BTSA : il s’agit du brevet de technicien supérieur agricole relié aux métiers de l’agriculture avec une période stage allant de 12 à 16 semaines en entreprise. Il existe différents types de qualifications de BTS recherchés par les entreprises en agriculture urbaine. On pourra citer par exemple le BTSA Aménagements Paysagers ou Gestion et protection de la nature etc.  

Astuce : plusieurs de ces formations sont accessibles via le Compte Personnel de Formation ou CPF. On peut citer par exemple la formation professionnalisante en BPREA, brevet professionnel responsable d’entreprise agricole, à l’Ecole du Breuil spécialisation “Fermes agroécologiques urbaines et péri-urbaines”. 

Il existe également des parcours plus longs, impliquant souvent un parcours universitaire plus classique avec de nombreuses écoles en master proposant des formations professionnalisantes avec des temps d’alternance en entreprise. Ces parcours sont plus orientés vers de la gestion de projet et du travail en bureau d’étude.  

Certaines écoles offrent enfin la possibilité de suivre une formation qualifiante en master ou en tant qu’ingénieur. Souvent sous concours, ces écoles nécessitent de suivre au préalable une prépa, notamment pour de l’ingénierie. Toutefois, elles peuvent aussi offrir des possibilités de formations en apprentissage ou sur un an en dominante certifiante en contrat de spécialisation, par exemple avec AgroParisTech 

De plus, des associations proposent également des formations avec Veni Verdi par exemple.  L’association a pu développer deux offres de formations, la première « devenir un acteur de l’agriculture de proximité » permet de se former grâce à 7 modules dont trois sont éligibles au CPF, avec un accompagnement individuel sur son projet et une possibilité d’effectuer un stage. Il est aussi possible de suivre un accompagnement individuel sur un projet personnel, ce qui peut permettre de créer un dossier de financement et se lancer sur un projet.

Enfin, nous reviendrons sur le profil de Baptiste Miremont et son parcours avant de devenir chef de projet paysage chez Cultures en Ville.  

Se reconvertir en agriculture urbaine, le témoignage de Baptiste

Baptiste Miremont

Pour présenter Baptiste Miremont, il faut revenir sur son vaste parcours universitaire et professionnel jusqu’à aujourd’hui. 

Suite à un master 2 en Histoire moderne, Baptiste souhaite faire de la recherche en histoire mais commence son parcours en tant qu’auteur freelance. Durant quatre ans, il écrit pour la télé ou la presse et c’est au détour d’un reportage en Californie sur l’agriculture qu’il tombe amoureux. Amoureux de la terre, de ce qu’elle apporte et de ses possibilités. 
Restant deux ans jusqu’en 2018 c’est lors de son retour en France qu’il souhaite passer un diplôme pour travailler dans le domaine du vivant, du paysagisme.  

Baptiste a donc repris des études en licence professionnelle. Ayant la chance d’être parrainé par Gilles Clément, jardinier paysagiste et botaniste reconnu, il suit ses premiers cours d’écologie, de jardin et de nature en mouvement ; où il fait rapidement le lien entre permaculture et aménagement paysager. 
Voulant devenir paysagiste, Baptiste est alors allé à AgroParisTech (école ayant une forte dimension en écologie avec notamment un important pôle de recherche), et suit une formation en agro-science, environnement, territoire et paysage forestier. Son ambition, aborder le paysage par l’écologie et travailler avec cette démarche.  

Suite à un stage au sein du bureau d’études de Cultures en Ville, Baptiste s’est vu proposé un contrat pour son poste de chef de projet paysage en tant que paysagiste. Travaillant de concert avec Léa Durand, responsable du bureau d’études, il mène alors des projets de la phase d’esquisse à la phase de réalisation. Baptiste dessine des potagers et fermes urbaines mais développe parallèlement sur la partie ambiance et ornementale. 

Sylvia, son dernier grand projet

Sylvia agroforêt urbaine et comestible

On peut revenir, par exemple, sur l’un de ces derniers grands projets qu’il porte pour Cultures en Ville avec Sylvia. Il s’agit d’une agro-foret urbaine et comestible que nous avions déjà présentés dans un article. Ce projet Parisculteurs 4 est basé sur deux questions principales : comment nourrir les hommes et la question de l’appropriation des sols, notamment pollués et perturbés.  

Pour Baptiste, c’est un projet original car il s’inscrit dans le temps long et pose la question de l’autonomie alimentaire dans l’agriculture urbaine avec la production de fruits à coque”. 

Et il n’est pas le seul à travailler à Cultures en Ville suite à une reconversion professionnelle. On peut prendre l’exemple d’Emmanuel, devenu chef d’équipe paysagiste suite à une formation pôle emploi de jardinier urbain après près de 10 ans en tant que musicien. Les Echos Start ont d’ailleurs réalisés un portrait sur Emmanuel à retrouver sur leur site internet.  

Alors ? Prêts à rejoindre l’aventure ?